Correspondência de Napoleão

 

 

 

1801, Dezembro, 1, Paris

n.º 5886.

 

Au général Gouvion Saint-Cyr, ambasadeur à Madrid

Paris, 10 frimaire an X

Je ne comprends plus rien, citoyen ambassadeur, à la conduite du cabinet de Madrid. (...) La plus intime union régnait entre la France et l'Espagne lorsque Sa Majesté Catholique jugea à propos de ratifier le traité de Badajoz.

M. le prince de la Paix passa alors à notre ammbassadeur une note dont j'ordonne qu'on vous envoie copie. Cette note était trop pleine d'injures grossières pour que je dusse y faire attention. Peu de jours après, le prince de la Paix remit à notre ambassadeur une seconde note, dans laquelle il déclarai que Sa Majesté Catholique allait faire sa paix particulière avec l'Angleterre, j'ordonne également qu'on vous envoie copie. / Je sentis alors combien peu je pouvais compter sur les efforts d'une puissance dont le ministre s'exprimait avec si peu d'égards, et montrait un tel déréglement dans sa conduite. (...)

Jái fait prévenir plusieurs fois la cour d'Espagne que son refus d'exécuter la convention de Madrid, c'est à dire d'occuper un quart du territoire portugais, entraînerait la perte de la Trinité: elle n'a tenu aucun compte de ces observations. (...)

Le congrés d'Amiens est réuni, et la paix définitive sera promptement signée. Cependant Sa Majesté Catholique n'a point encore fait publier les préliminaires, ni fait connître de quelle manière elle voulait traiter avec l'Angleterre.

On m'a dit que l'on voulait, à Madrid, revenir sur la cession de la Louisiana. La France n'a manqué à aucun traité fait avec elle, et elle ne souffrira pas qu'aucune lui manque à ce point. Le roi de Toscane est sur son trône et en possession de ses états, et Sa Majesté Catholique connaît trop la foi qu'elle doit à ses engagements pour refuser plus longtemps de nous mettre en possession de la Louisienne. Je désire que vous fassiez connaître à Leurs Majestés mon extrême mécontentement de la conduite injuste et incoséquente du Prince de la Paix. Dans ces six derniers mois, ce ministre n'a épargné ni notes insultantes, ni démarches hasardées; tout ce qu'il a pu faire contre la France il l'a fait. Si l'on continue dans ce système, dites hardiment à la reine et au Prince de la Paix que cera finira pour un coup de tonerre.

Bonaparte

 

Fonte:
Correspondence de Napoléon Ier, Tome VII, 
Paris, Imprimerie Impériale, 1861,
págs. 438-440

 

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