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1801, Fevereiro, 13, Paris
n.º 5365. |
Au citoyen Talleyrand Paris, 24 pluviôse an IX Par le traité secret, Citoyen Ministre, qui a été conclu avec l'Espagne, elle doit nous donner six vaisseaux de guerre. Il est indispensable que ces vaisseaux nous soient remis le plus tôt possible. Nous désirerions que Sa Majesté Catholique voulût nous donner trois de ceux qui sont à Brest et trois de ceux qui sont à Cadix ou à Barcelone. Il est également indispensable que nous ayons, dans le plus court délai, la renonciation du duc de Parme au duché de Parme et la substitution de la Toscane au jeune duc, qu'il faudrait se presser d'envoyer à Paris, afin que ce prince fût le plus tôt possible installé, à Florence. Quant au titre de roi, si cela flatte beaucoup Sa Majesté Catholique, nous l'installerons en cette qualité et le ferons reconnaître par toute l'Europe. Quant au Portugal, indépendamment des conditions insérées dans le traité, nous désirerions quinze on vingt millions, mais surtout les quatre vaisseaux de guerre et la frégate qui m'ont bloqué à Alexandrie. Faites sentir à l'ambassadeur d'Espagne le genre d'importance que je mets à cette condition: indépendamment des vaisseaux, c'est un exemple à donner aux petites puissances pour les accoutumer à respecter la France, et à ne se mêler qu'autant que cela est inévitable de la querelle des grandes puissances. Vous ferez également connaître à l'ambassadeur de la République à Madrid que nous désirons conserver la portion de l'île d'Elbe qui appartient à la Toscane, et que nous espérons y réunir celle qui appartient au roi de Naples. Dans nos arrangements avec Naples, nous obtiendrons la réunion à la Toscane de tout le pays de Piombino; dans ce cas, je désirerais que l'Espagne, nous donnât quatre on cinq frégates des dix qui sont dans ce moment-ci désarmées dans le port de Barcelone. Vous lui ferez également connaître que je regarde comme une chose importante qu'il obtienne de la cour une interprétation qui lève toutes les difficultés qui se présentent aux douanes d'Espagne. Les linons et les batistes, en entrant en Espagne, ne payent pas de droits; mais les uns et les autres ont souvent une lisière de coton de couleur, et alors quelques douanes les soumettent à des droits très-forts, tandis que d'autres les en affranchissent. Il serait donc essentiel que le roi d'Espagne fît connaître que le règlement qui assujettit à un droit de douane les cotons manufacturés ne porte pas sur les linons et batistes qui n'ont qu'une petite lisière de coton. On pourrait même, si cela était jugé nécessaire, fixer une proportion, par exemple les cinq sixièmes de lin et un sixième de coton par pièce. Bonaparte.
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